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Photo du rédacteurGabriel Clerk

On jase...

Bon d’abord j’aime vraiment ce que je fais.


Honnêtement je suis vraiment chanceux d’avoir eu autant de support dès le début.


C’est pas quelque chose de facile de tout laisser tomber pour passer des heures et des heures dans un atelier à suer, se bruler, se cogner, se couper, se passer la peau sur le papier sablé une fois de temps en temps, et des fois malgré tous tes efforts, rater une lame.


Mais imagine celles qui sont réussies. Imagine être bin content du résultat, prendre les photos les plus avantageuses possibles, et le publier sur internet où tout le monde peut juger sans voir le travail qu’il y a derrière.


En général les gens sont fins. Dans un sens c’est juste une photo et s’ils aiment pas, ils commentent pas ‘’Hey vraiment laid ton couteau haha’’.



Mais y’a comme une couche de petit stress qui se rajoute quand l’argent est impliqué. Quand c’est un achat, t’envoie ton travail par la poste et tu le revois peut-être jamais.




Je veux dire, oui tu vends ce que tu fais et c’est le fun, mais penses-y… c’est tous tes efforts, tout ton temps, tout ce que tu considères comme étant ton meilleur effort que tu envois être testé, et jugé par quelqu’un qui ne voit que le produit finit…


Je pense que c’est la partie la plus difficile de ce que je fais.


Par contre, quand tu reçois du positif, ça fait ta semaine.


Quand tu tombes sur des passionnés de couteaux et de cuisine, des collectionneurs et des chefs cuisiniers, c’est le fun. Je vends des couteaux artisanaux forgés, 100% faits à la main par la même personne du début à la fin ici au Québec, à un prix bien en dessous de la moyenne pour un produit similaire.


Dans ce cas-là, tout va bien, tout le monde est content, dans un sens c’est plus facile.

Par contre ça l’est moins quand quelqu’un trouve ça vraiment beau, qu’il en veut un, et qu’il me demande le prix.


‘’Hey c’est cher pareille 400$ pour un couteau’’, me dit-il à travers des lunettes fumées à 300$.


Non mais je ris avec ça mais ça me dérange tellement pas. C’est souvent le moment où la personne devient vraiment intéressée par tout le processus de fabrication et je me tannerai jamais de l’expliquer.


Ça me permet aussi d’expliquer que mettons, moi par exemple, j’ai toujours cuisiné ici et là mais maintenant, ça devient comme se trouver une excuse pour couper de la nourriture.


À quel point c’est frustrant essayer de couper une tranche de tomate avec un couteau qui coupe pu?


Juste la facilité de tout couper est tellement satisfaisante. Imagine quand ça coupe autant pendant des mois et même des années si on fait attention.


C’est pu juste avoir un couteau. C’est déterminer le modèle qui nous correspondrait le mieux, trouver celui qu’on veut, l’ajouter à son panier, se presser de le déballer dans la cuisine quand le livreur passe et le montrer à la visite qui vient souper pour expliquer d’où ça vient, qui l’a fait, quel bois est sur le tiens et le faire essayer.


S’il y a bien une chose que j’ai apprise à aimer, c’est faire à manger pour ceux que j’aime, alors pouvoir avoir une petite partie de moi dans la cuisine de tant de gens et pouvoir aider à la préparation d’autant de repas… c’est quand même spécial.

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